AprÁes un dÂetour par Cuba, et en attendant de revenir Áa la GuinÂee, Tierno MonÂenembo s'arrÃete en AlgÂerie oÁu il a vÂecu au dÂebut des annÂees 80. Cette Âepoque, on s'en souvient, fut marquÂee par un Âepouvantable bain de sang et par la lutte obscure entre les extrÂemistes du GIA et l'armÂee. De fait, la violence est au c'ur de ce roman, plus sombre que les prÂecÂedents, mais c'est une violence plus archaÈique que politique, qui ne provient ni des fanatiques religieux ni des forces du rÂegime : elle jaillit des profondeurs de la sociÂetÂe, avec pour cible principale, encore et toujours, les femmes.MonÂenembo campe une jeune femme en fuite, un bÂebÂe dans les bras. SÂeduite puis abandonnÂee par un FranÐcais, Zoubida est pourchassÂee par les habitants de son village qui se dÂechaÃinent Áa l'unisson contre la pÂecheresse . Seule, sans protection, elle devra dÂeployer une Âenergie surhumaine pour dÂefendre sa vie et celle de son enfant, dÂejouer les piÁeges et les murs des prisons. Parmi la meute lancÂee Áa ses trousses, il y a Hassan, son propre pÁere, personnage plus complexe qu'il n'y paraÃit, car si Hassan adhÁere en partie aux prÂejugÂes et aux pulsions de son clan, il ne peut certainement pas oublier qu'il est lui-mÃeme un enfant bÃatard. Tierno MonÂenembo, nÂe en GuinÂee, vit Áa Conakry. Son 'uvre comprend une dizaine d'ouvrages et plusieurs succÁes commerciaux importants, notamment Le Roi de Kahel (prix Renaudot 2008) et Le Terroriste noir (2012). Dernier titre en date : Les coqs cubains chantent Áa minuit (2015)